Vous est-il déjà arrivé d’envoyer une cargaison chaude et de vous demander combien de temps il lui faudrait pour arriver à destination et pourquoi? Voici donc une explication du temps de transit.
Au Canada et aux É.‑U., il existe des règlements déterminant le nombre d’heures de service durant lesquelles un conducteur peut être au volant un jour donné. Ce sont les heures de service et le nombre de miles entre le point de départ et le point d’arrivée qui ont la plus grande influence sur le temps de transit.
Sans entrer dans les détails complexes du temps de service et des cycles de travail hebdomadaires, un chauffeur peut, en règle générale, conduire 13 heures par jour au Canada et 11 heures par jour aux É.‑U. Nous devons donc établir une base de calcul empirique à partir de ces éléments connus. Il faut également tenir compte du fait que les 11 heures de travail journalières ne seront pas toutes consacrées entièrement à la conduite : le conducteur devra faire des pauses pour aller aux toilettes, prendre ses repas, etc. Nous pouvons donc partir du principe qu’un chauffeur passe, en moyenne, 10 heures par jour au volant.
En règle générale, la limite de vitesse est d’environ 55 miles/heure, ce qui devrait permettre de parcourir environ 550 miles par jour en fonction du temps de conduite que nous avons établi auparavant. Il faut, cependant, compter avec des ralentissements, et tous les miles ne sont pas réalisés sur l’autoroute. On peut donc, logiquement, estimer à 500 miles la distance parcourue par jour (soit une vitesse moyenne de 50 miles/heure).
Le dernier élément que nous devons calculer est la distance. Pour ce faire, nous pouvons utiliser une carte Google ou Mapquest (les compagnies de camionnage disposent de logiciels de calcul de milage spéciaux, mais Google ou Mapquest sont tout à fait appropriés). Il suffit de calculer le nombre de miles entre les points de départ et d’arrivée. Par exemple, entre Miami, en Floride, et Toronto, il y a, selon Mapquest, une distance de 1 485 miles; 1 485 divisé par 500 égale environ trois, c’est‑à‑dire trois jours de transit. N’oubliez, cependant, pas que ce calcul ne tient pas compte des retards dus aux conditions météorologiques, aux arrêts aux frontières, etc. Il s’agit du scénario idéal. Il convient donc d’en tenir compte lors de la planification.
Puis-je accélérer le processus?
Oui, vous le pouvez, si votre transporteur dispose d’une équipe de pilotes. Cependant, cela ne modifie en rien les lois de la physique! Miami, en Floride, demeure à une distance de 1 485 miles et la vitesse moyenne sera probablement aussi d’environ 50 miles/heure. L’avantage d’une équipe est que pendant qu’un chauffeur conduit, l’autre se repose. Ils peuvent donc se relayer sans devoir s’arrêter durant de longues périodes. Dans ce cas, le calcul du temps nécessaire au trajet est le suivant : 1 485/50 = environ 30 heures de conduite. De cette façon, il est, en théorie, possible de livrer la cargaison le jour suivant, pour autant qu’aucun retard impromptu ne survienne.